En 2023‑2024, la Fondation de la faune a soutenu 263 projets de conservation, de mise en valeur et d’aménagement des habitats fauniques. Ces projets, réalisés dans toutes les régions du Québec, ont des impacts positifs autant au niveau des milieux humides, aquatiques, forestiers, agricoles ou mixtes.
Exemple d’un projet en milieu aquatique
Reconnues comme étant, respectivement, des espèces menacée et vulnérable par le gouvernement du Québec, le dard de sable et le fouille-roche gris sont présents dans la rivière Champlain. Or, la qualité de l’eau de la rivière est affectée par de multiples sources de pollution et de sédiments présents dans son bassin versant ce qui compromet la survie des espèces.
Pour pallier la situation, SAMBBA OBV Batiscan-Champlain souhaite restaurer leurs habitats. Parmi les actions de restauration prévues, l’organisme revégétalisera 5 ha de bandes riveraines élargies et de coulées agricoles. Cela devrait permettre d’améliorer la qualité de l’eau et des habitats de reproduction du dard de sable et du fouille-roche gris.
Exemple d’un projet en milieu terrestre
Les écosystèmes montagnards et subalpins des Hauts-plateaux de Charlevoix sont des habitats fragiles qui abritent une biodiversité bien spécifique. Or, ils accueillent également un vaste réseau de sentiers qui permettent aux pratiquants de gravir de belles montagnes. La pratique du plein air n’est pas sans conséquences sur ces écosystèmes. Le piétinement, les déchets, les feux, le camping sauvage et le dérangement de la faune nuisent à cette biodiversité.
Pour la protéger, le Groupe uni des éducateurs-naturalistes et professionnels en environnement (GUEPE) désire poursuivre la formation des intervenants de l’industrie touristique et des utilisateurs à la préservation des milieux naturels et aux bonnes pratiques du plein air.
Exemple d’un projet en milieu humide
La rainette faux-grillon de l’Ouest (RFGO) se fait de plus en plus rare en Montérégie en raison de la perte et la fragmentation de son habitat, de la fermeture du couvert forestier, de la présence d’espèces exotiques envahissantes, etc. De plus, en dix ans, la situation s’est grandement détériorée pour les populations de RFGO sur le territoire de l’agglomération de Longueuil. Une des causes serait la présence du castor qui modifie l’écoulement de l’eau de sorte que de vastes zones sont inondées alors que d’autres zones se retrouvent asséchées.
Pour contribuer au rétablissement de l’espèce, Nature-Action Québec va établir un portrait détaillé de l’impact hydrologique du castor dans les zones ciblées.
Exemple d’un projet en milieu mixte
En 2011, on comptait plus de 300 aires de confinement du cerf de Virginie (ACCV). Environ 60 % de la superficie de ces ACCV est située en forêt privée. Afin d’assurer une saine gestion de l’abitat du cerf, il s’avère essentiel de bien comprendre la dynamique et les enjeux pour chacun de ces habitats.
Pour ce faire, la coopérative Terra-Bois réalisera un plan d’orientation pour deux ravages de cerfs de Virginie de la région des Laurentides. Ce plan permettra d’établir les problématiques d’habitats et de déterminer les lignes directrices visant le maintien et l’amélioration des composantes forestières utilisées par le cerf. Terra-Bois pourra ainsi informer les propriétaires forestiers sur les meilleures stratégies d’aménagement durable de leur boisé.
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