Chaque année, plusieurs hectares d’écosystèmes riches en biodiversité subissent des perturbations majeures dont certains disparaissent. Ce qui a pour conséquence que des dizaines d’espèces d’oiseaux, de poissons, d’amphibiens, de reptiles et de mammifères doivent s’adapter à un habitat modifié, divisé ou même détruit. Pour certaines d’entre elles, il s’agit de la survie même de leur espèce qui est en jeu !

Depuis l’an 2000, le nombre d’espèces animales désignées menacées ou vulnérables en vertu de la Loi sur les espèces menacées et vulnérable du gouvernement du Québec est passé de 8 à 38. À cet instant précis, 115 autres sont susceptibles de s’ajouter à ce nombre.

Le programme Faune en danger de la Fondation offre une aide financière aux organismes pour contribuer au rétablissement des espèces menacées et vulnérables du Québec et réaliser des projets visant la protection et la restauration de leurs habitats.

Donnez généreusement pour la faune en danger ! La Caisse Desjardins de l’Administration et des services publics doublera votre don jusqu’à concurrence de 50 000 $.

Grâce à votre don, nous pourrons agir concrètement pour protéger, améliorer ou restaurer des habitats importants pour la faune menacée ou vulnérable du Québec.

Alexandre Rasiulis
Responsable du programme Faune en danger

Voici quelques exemples de projets soutenus par la Fondation en lien avec trois espèces menacées ou vulnérables du Québec :

La paruline à ailes dorées

Campagne Faune en danger
© Paruline à ailes dorées / Marc Lapointe

La paruline à ailes dorées est une espèce désignée comme menacée au Canada en vertu de la Loi sur les espèces en péril depuis 2008 et susceptible d’être désignée en tant qu’espèce menacée ou vulnérable au Québec.

Présente dans le sud du Québec, l’espèce fréquente les forêts en régénération, là où les plantes herbacées et les grands buissons abondent et où quelques arbres matures subsistent.

En 2022, le projet de l’organisme Dendroica Environnement et Faune, visait à augmenter la superficie de l’habitat de nidification de cette paruline par la plantation de 10 000 arbres et arbustes, sur une superficie de 5 hectares de prairies herbeuses où la régénération des arbres et arbustes était fortement limitée.

La réserve naturelle Place Ecorubin, un terrain privé géré par ACRE dans la municipalité de Pontiac en Outaouais, a été sélectionnée pour réaliser ce projet de plantation. La réserve est située à proximité d’habitats essentiels identifiés pour cette espèce.


Le caribou des bois

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© Caribou des bois / Jean-Simon Bégin

Le Caribou des bois, écotype montagnard, population de la Gaspésie, est une espèce désignée menacée en vertu de la Loi sur les espèces menacées et vulnérables du Québec depuis 2009. Bien que sa population était évaluée à environ 1 000 individus au début des années 1950, elle a chuté à près de 250 individus lors d’un décompte réalisé au cours des années 1980.

Évaluée à l’heure actuelle à 35 individus, la population de caribous de la Gaspésie fréquente principalement les sommets du Parc national de la Gaspésie. Bien que la fin de l’exploitation forestière ait eu lieu dans les années 1970, le parc est encore sillonné par un important réseau de chemins forestiers et contient plusieurs milieux ouverts qui sont d’anciennes zones de coupe.

Or, le caribou a besoin de grands massifs de forêts résineuses matures, où le lichen arboricole abonde, pour réaliser l’ensemble des étapes de son cycle de vie. Afin de favoriser la régénération de la forêt du Parc, Nature Québec, en collaboration avec le Parc national de la Gaspésie, élaborera un plan d’intervention pour restaurer des sites affectés par l’exploitation forestière dans l’un des secteurs du Parc.


La tortue mouchetée

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© Tortue mouchetée / AdobeStock

La tortue mouchetée est une espèce désignée menacée en vertu de la Loi sur les espèces menacées et vulnérables du Québec depuis 2009. La seule population connue se trouve au sud-ouest de la région de l’Outaouais. Ce secteur est caractérisé par un relief peu accidenté où l’on observe plusieurs milieux humides et d’une forêt de feuillus nobles et de pins blancs. Ce type d’habitat est favorable à la présence du castor et à la tortue mouchetée qui fréquente les étangs créés par les barrages de castor.

Cependant, les barrages de castor causent de nombreuses inondations sur le réseau routier municipal et provincial de la région. Pour assurer la sécurité du public, tout en évitant la destruction des barrages qui entraînerait l’assèchement des milieux humides, le Conseil régional Outaouais de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs et le Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy inc. ont aménagé six structures de contrôle de niveau d’eau sur quatre étangs à castor. Ces travaux ont permis d’améliorer l’habitat de la tortue mouchetée sur plus de 16 hectares.