Imaginez un instant que l’endroit où vous vivez avec votre famille devient inhabitable à la suite d’un dégât d’eau, d’un feu, d’un acte de vandalisme… Vous seriez alors dans l’obligation de vous adapter à la situation, voire de déménager. Chaque année, plusieurs hectares d’écosystèmes riches en biodiversité font face à des menaces, subissent des perturbations majeures et disparaissent. Conséquemment, des dizaines d’espèces d’oiseaux, de poissons, d’amphibiens, de reptiles et de mammifères doivent s’adapter à un habitat modifié, divisé ou même détruit. Dans certains cas, la survie de leur espèce est en jeu !

Donnez dès maintenant pour la faune en danger ! La Caisse Desjardins de l’Administration et des Services publics doublera votre don, jusqu’à concurrence de 50 000 $.

UNE SITUATION PRÉOCCUPANTE

Au Québec, depuis l’an 2000, le nombre d’espèces animales menacées désignées ou vulnérables est passé de 8 à 65. À cet instant précis, 115 autres sont susceptibles de s’ajouter à ce nombre. Les besoins sont grandissants. En effectuant votre don aujourd’hui, vous contribuez au rétablissement de ces espèces !

TROUVER LA CAUSE, POSER DES GESTES

Le programme Faune en danger de la Fondation offre une aide financière aux organismes pour réaliser des projets de protection et de restauration des habitats d’espèces fauniques en danger au Québec. Au verso de cette lettre, découvrez des exemples des projets d’aménagement et de restauration soutenus par la Fondation.

DES RÉSULTATS ENCOURAGEANTS

De 1930 à 1970, la population de pygargue à tête blanche a subi un déclin important, en raison d’une diminution du succès de reproduction. Des recherches ont montré que cette diminution, et celle de plusieurs autres espèces comme le faucon pèlerin, étaient causées par l’utilisation massive de pesticides organochlorés (DDT) dont l’usage a été interdit à la fin des années 1970.

Grâce à la générosité de donateurs comme vous, la Fondation a soutenu 32 projets permettant de documenter la situation du pygargue, de sensibiliser le public aux effets de l’utilisation du DDT, ainsi que de conserver des habitats importants pour l’espèce, et ce dans différentes régions du Québec.

Depuis 2002, la population de pygargue à tête blanche est en augmentation partout en Amérique du Nord. En raison de l’amélioration de l’état de la population à l’échelle de la province, son statut de désignation pourrait être revu prochainement.

Ce changement de statut serait encourageant pour l’avenir !

Donnez généreusement pour la faune en danger afin de favoriser leur rétablissement et de préserver leurs habitats et la biodiversité. C’est dans l’intérêt de tous.

Isabelle Thibault
Responsable du programme Faune en danger

Voici quelques exemples de projets soutenus par la Fondation en lien avec certaines espèces menacées ou vulnérables du Québec :

Le petit blongios

Campagne Faune en danger
© Petit Blongios | Steve Arena QuebecOiseaux

Nichant dans les milieux humides d’eau douce ou saumâtre, le Petit Blongios est une espèce désignée comme menacée ou vulnérable selon, respectivement, la Loi sur les espèces en péril du Canada et la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec. On estime qu’il ne resterait que 200 à 300 couples nicheurs dans la province. Les causes du déclin de sa population sont intimement liées à la perte et la dégradation des milieux humides.

L’objectif du projet de QuébecOiseaux est d’assurer la protection d’une quinzaine de sites occupés par le Petit Blongios dans cinq régions administratives (Lanaudière, Laurentides, Laval, Montérégie et Montréal) grâce à des démarches d’intendance réalisées auprès de propriétaires privés et de gestionnaires de sites. Ces démarches d’intendance (remise du dépliant Connaître et protéger le Petit Blongios, d’un cahier du propriétaire, d’un plan d’action, etc.) permettront de proposer des mesures réalistes aux propriétaires privés et aux gestionnaires de sites afin de protéger l’habitat de l’espèce.

Le dard de sable et le fouille-roche gris

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© Dard de sable | SAMBBA

Reconnues comme étant, respectivement, des espèces menacée et vulnérable par le gouvernement du Québec, le dard de sable et le fouille-roche gris sont présents dans la rivière Champlain. Or, la qualité de l’eau de la rivière est affectée par de multiples sources de pollution et de sédiments présents dans son bassin versant ce qui compromet la survie des espèces. Pour pallier la situation, SAMBBA OBV Batiscan-Champlain souhaite restaurer leurs habitats.

Parmi les actions de restauration prévues, l’organisme revégétalisera 5 ha de bandes riveraines élargies et de coulées agricoles. Cela devrait permettre d’améliorer la qualité de l’eau et des habitats de reproduction du dard de sable et du fouille-roche gris. Par la suite, SAMBBA mettra en œuvre trois actions de restauration d’habitats jugées prioritaires. Des actions visant à éduquer, informer et sensibiliser les acteurs des milieux agricoles, municipaux, résidentiels et forestiers à la préservation des habitats d’espèces menacées dans la rivière Champlain sont également prévues dans le cadre de ce projet.

La tortue des bois

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© Tortue des bois | Jean-Marc Vallières - Québec Couleur Nature

La multiplication des routes et la proximité des habitats naturels des tortues avec les réseaux routiers les rendent vulnérables à la prédation, au prélèvement humain et à la mortalité routière. Cette dernière peut causer un déclin significatif des populations de tortues et les exposer rapidement à une disparition locale. Il est donc important de mettre en place des mesures de conservation pour protéger les tortues géographiques et les tortues des bois des effets néfastes des routes sur leur habitat et leur survie.

Le projet d’Éco-corridors laurentiens identifiera, dans un premier temps, les zones prioritaires d’intervention et carac- térisera la mortalité des tortues dans ces zones. Par la suite, l’organisme recommandera aux autorités locales des aménagements, tels que des passages fauniques et des clôtures, permettant de réduire la mortalité des tortues.

Des activités de sensibilisation du public sont également prévues afin de protéger ces espèces en danger.

La sturnelle des prés

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© Sturnelle des prés | Michael Veltri

Plusieurs oiseaux champêtres, comme le goglu des prés et la sturnelle des prés, nichent directement dans les champs de foin, loin des pourtours pour éviter les prédateurs potentiels qui pourraient s’y cacher. Étant migrateurs, ces oiseaux arrivent au Québec au mois de mai pour commencer leur nidification, qui s’étend jusqu’à la mi-juillet. Or, si la coupe de foin du champ se fait en juin, les oisillons sont fauchés et meurent.

Une pratique favorable aux oiseaux champêtres est de retarder la fauche du foin. Par contre, le foin récolté tardivement perd de la qualité et, ce faisant, est moins rentable pour les producteurs agricoles.

Afin de favoriser le rétablissement des oiseaux champêtres, il importe de créer de nouveaux habitats pour ces espèces. Pour ce faire, la Fédération de l’UPA de la Montérégie mise sur la culture de champs de céréales d’automne. Semées entre la fin du mois d’août et le début du mois d’octobre, les céréales d’automne ne sont récoltées qu’entre la fin du mois de juillet et le mois d’août de l’année suivante. Ce qui laisserait ainsi le temps nécessaire aux oiseaux champêtres de compléter leur nidification.

* Projets soutenus avec la contribution du Fonds pour la conservation des espèces fauniques en situation précaire et de leurs habitats du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les Changements climatiques, de la Faune et des Parcs.