Le volet II du programme soutient des projets qui favorisent la pérennité des sentiers ainsi que le respect de la faune et des habitats fauniques lors de la pratique du VHR.
Pour obtenir le financement, les projets doivent répondre, au minimum, à l’un des objectifs suivants :
Afin de réaliser un projet durable de protection des habitats fauniques dans le cadre du programme VHR, il est essentiel d’établir un ou des partenariats avec des organismes de professionnels du milieu faunique (p. ex. organisme de bassin versant ou firme spécialisée) et les clubs de VTT ou de motoneiges opérant dans le secteur de l’étude. Parfois, les fédérations de motoneiges ou de quads peuvent aussi être des partenaires. Ces partenariats permettent non seulement que chacun puisse partager son expertise, mais surtout d’assurer une coexistence durable entre la faune et la pratique de VHR.
Saviez-vous que le Programme d’aide financière aux véhicules hors route est entièrement financé par la contribution perçue auprès des usagers de VHR à même le paiement annuel de leurs immatriculations? Cette contribution est prévue dans la Loi sur les véhicules hors route et assure, entre autres, le maintien du programme d’aide financière pour la protection de la faune et des habitats fauniques.
L’aide financière accordée par le programme permet de rembourser jusqu’à 75 % des dépenses admissibles, et ce, jusqu’à concurrence de 500 000 $.
Avant d’entreprendre des travaux, soit pour l’aménagement d’un nouveau sentier soit pour l’amélioration d’un sentier existant, il est essentiel de réaliser l’évaluation des effets des infrastructures sur la faune et son habitat. La première demande d’aide financière visera donc une étude d’avant-projet. Lorsque cette étude sera complétée, et grâce aux recommandations de celle-ci, une deuxième demande d’aide financière pourra être faite pour soutenir les travaux d’amélioration de sentiers VHR. Le prochain segment vous expliquera en quoi consiste une étude d’avant-projet.
Dans le cas où aucun sentier officiel n’est aménagé, on doit d’abord s’assurer que le tracé du sentier proposé ait peu d’impact sur la faune et son habitat. Un travail de cartographie permettra d’identifier les secteurs potentiels et de mesurer les enjeux fauniques potentiels. Le tracé du sentier pourrait, par exemple, croiser ou se trouver à proximité d’un cours d’eau, d’un milieu humide ou d’une aire de répartition connue d’une espèce à statut précaire. Une fois la cartographie complétée, une caractérisation terrain doit être effectuée pour révéler, ou non, la présence de ces secteurs sensibles. Considérant que la cartographie demeure un outil de planification incomplet, une validation terrain sur le site à l’étude est toujours nécessaire.
Les recommandations du rapport final doivent orienter l’organisme responsable dans l’aménagement et/ou l’implantation du nouveau sentier, ainsi que sur les meilleurs moyens pour minimiser l’impact de ce sentier sur la faune et son habitat. Ceci peut se faire par la réfection de traverses existantes, l’aménagement de nouveaux ponceaux permettant d’éviter des traverses à gué ou encore la modification du tracé pour éviter des secteurs sensibles.
À la demande de la Fédération Québécoise des Clubs Quads, l’Association de plein air des Martres a récemment évalué un tracé potentiel pour relier deux sentiers fédérés de VTT. Pour ce faire, l’organisme a procédé à une validation cartographique afin d’identifier les traverses de cours d’eau le long du nouveau tracé. Par la suite, une vérification terrain de ces traverses et de l’état général du tracé a été effectuée. Une attention particulière a été portée aux traverses ayant une frayère d’omble de fontaine en aval. Étant donné que ce tracé est actuellement un sentier non officiel, plusieurs infrastructures existent déjà et certaines devront être améliorées ou implantées. Ces travaux seront réalisés dans le cadre d’un second projet de travaux d’amélioration de sentiers VHR.
Dans le cas d’un sentier existant, il est possible que certaines structures se soient dégradées au fil du temps ou qu’elles soient inexistantes. Tout comme pour la planification d’un nouveau sentier, la première étape est de cibler les sites à vérifier. En plus de localiser les traverses de cours d’eau, une validation cartographique des sites d’intérêt pour la faune permet de concentrer les efforts de caractérisation là où existe un enjeu faunique potentiel. Par exemple, s’il y a une frayère à 100 m en aval d’une traverse, cette dernière aura une plus grande valeur faunique qu’une traverse sans habitat spécifique. Il est aussi avantageux de consulter les utilisateurs qui connaissent bien les sentiers à l’étude et qui peuvent apporter de précieuses informations complémentaires.
Une fois sur le terrain, on procède à la vérification des traverses et des secteurs potentiels afin de noter toute problématique, par exemple : traverse à gué, obstruction d’un ponceau, effondrement de la traverse, sédimentation, érosion, drainage inadéquat, etc. De plus, il est important de noter la présence d’habitat faunique important, tel qu’une frayère, un lieu de ponte ou un autre site d’intérêt faunique et de demeurer vigilant pour toute autre problématique n’ayant pas été identifiée au préalable. Avec ces informations, et à l’aide d’un tableau de priorisation des travaux en fonction des problématiques fauniques, le rapport final va permettre à l’organisme responsable de déterminer les travaux à réaliser en priorité.
La Société de gestion des Ressources du Bas-Saint-Laurent détient plusieurs centaines de kilomètres de chemins forestiers sur son territoire. La majorité de ces sentiers sont fréquemment utilisés par des VTT et des motoneiges. Afin de cibler les secteurs à étudier, l’organisme a réalisé une analyse géomatique afin d’identifier les traverses de cours d’eau des sentiers qui sont fréquentés par les véhicules hors route (≤ classe 3 et sentiers fédérés) et qui sont situés à proximité de sites d’intérêt fauniques. Cette analyse a permis d’identifier les traverses à vérifier sur le terrain qui ont un impact potentiel sur les habitats fauniques. Ces traverses ont été visitées et caractérisées en se basant sur un tableau de priorisation. Par la suite, un rapport a été produit afin de déterminer les traverses qui devront être aménagées dans le futur, selon un niveau de priorisation. Ces travaux devront être effectués dans un second projet qui pourrait être soutenu financièrement par le programme VHR.
Il est important de se rappeler que l’objectif principal du programme est de minimiser l’impact de l’activité des utilisateurs de VHR sur la faune et son habitat. Dans la demande d’aide financière, il est essentiel de démontrer la problématique faunique (réelle ou potentielle) causée par la pratique de VHR, ainsi que la solution qui permettrait de répondre à la problématique identifiée afin d’harmoniser l’activité de VHR avec la faune et son habitat.
Visitez le site Web du Programme d’aide financière aux véhicules hors route (Volet II – Protection de la faune et des habitats fauniques) afin de connaître les dates de tombée des demandes d’aide financière, de prendre connaissance du guide du programme et pour télécharger le formulaire de demande d’aide. N’hésitez pas à contacter le responsable du programme pour toutes questions !