Québec, le 27 janvier 2020 – La Fondation de la faune du Québec est heureuse d’avoir contribué à la réalisation du projet Sensibiliser sur l’importance de conserver la biodiversité des marais salés du Kamouraska par le biais de son programme Agir pour la faune. Réalisé par l’Organisme de bassins versants de Kamouraska, L’Islet et Rivière-du-Loup (OBAKIR), le projet a pour but de sensibiliser le public sur l’importance des habitats aquatiques des marais salés du Kamouraska pour le maintien de la biodiversité régionale.

Les marais salés du Kamouraska sont riches en biodiversité et abritent des espèces fauniques à statut précaire dont l’éperlan arc-en-ciel, le bar rayé, l’anguille d’Amérique, l’esturgeon noir, le bruant de Nelson, le faucon pèlerin, le hibou des marais et le râle jaune. Les secteurs de marais intertidaux présents sont importants pour les oiseaux migrateurs, notamment le canard noir, et pour plusieurs espèces d’oiseaux terrestres et de rivage. Pour sa part, le secteur de marais à spartines est un habitat essentiel aux larves de poissons qui fréquentent le haut marais.

Or, les milieux humides de la côte sud de l’estuaire du Saint-Laurent ont été considérablement réduits ou dégradés depuis la fin du 19e siècle par la réalisation de travaux d’endiguement et de drainage à des fins agricoles. De plus, le phragmite exotique (plante exotique envahissante – PEE) envahit actuellement les marais salés du moyen estuaire du Saint-Laurent. Les colonies de phragmites assèchent le marais par exondation et entraînent la perte de milieu humide, et donc de ses habitats aquatiques.

« L’expansion du phragmite dans cette région montre l’urgence d’agir pour protéger les marais salés de l’estuaire afin de maintenir la biodiversité, ainsi que les biens et services écologiques qu’elle rend. La conservation de ces marais ne peut se réaliser sans l’appui des usagers. C’est pourquoi ce projet de sensibilisation est un bel exemple. Il a permis de sensibiliser différents publics cibles dont les élus, les intervenants municipaux, les organisations, les utilisateurs ainsi que le milieu scolaire sur l’importance de la biodiversité des marais salés du Kamouraska et la problématique des PEE. La sensibilisation est indispensable et elle devra s’effectuer sans relâche », mentionne Annabelle Avery, gestionnaire principale, programmes et développement de la Fondation de la faune du Québec.

Le projet de sensibilisation comprenait trois volets soit, d’abord, la cueillette de données qui s’est réalisée en partenariat avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. Ensuite, il y a eu la conception d’une brochure abordant les thèmes suivants : les rôles écologiques du marais à spartines et les valeurs de cet écosystème ; les habitats aquatiques ; la chaîne alimentaire estuarienne ; le maintien de la biodiversité, les plantes indigènes et les PEE ; les aboiteaux; la qualité de vie et les accès visuels au fleuve ; etc. Finalement, l’OBAKIR a tenu de nombreuses conférences-rencontres avec plusieurs publics cibles, ainsi que des visites des marais avec le milieu scolaire.

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La Fondation de la faune du Québec a pour mission de promouvoir la conservation et la mise en valeur de la faune et de ses habitats. C’est grâce à la contribution de plus d’un million de chasseurs, de pêcheurs et de trappeurs du Québec, de milliers de donateurs et de nombreuses entreprises privées que la Fondation soutient depuis 1987 plus de 2 000 organismes partout au Québec, créant ainsi un véritable mouvement faunique.

Informations :
Mme Mylène Bergeron
Directrice des communications et de la collecte de fonds
Fondation de la faune du Québec
418 644-7926, poste 135
mylene.bergeron@fondationdelafaune.qc.ca

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