Les milieux naturels sont composés de nombreux habitats qui abritent une multitude d’espèces fauniques et floristiques, l’essence même de leur diversité biologique. Des écosystèmes en santé, procurent des biens et services écologiques qui sont essentiels au développement et la qualité de vie des collectivités.
En milieu urbain, les milieux naturels représentent des espaces de ressourcement et permettent d’améliorer la qualité de l’air, de l’eau et des sols, d’échapper aux vagues de chaleur et de réduire le bruit ambiant. Ils sont également des lieux de prédilection pour les loisirs, l’apprentissage et l’observation de la faune.
Redoublons d’efforts afin de les protéger!
Le Programme Hydro-Québec pour la mise en valeur des milieux naturels est le fruit d’un partenariat entre Hydro-Québec et la Fondation de la faune du Québec, lequel s’est concrétisé en 2019 et s’échelonnera sur une période de huit ans.
Les principaux objectifs du programme sont d’assurer la mise en valeur de milieux naturels, de favoriser la connectivité écologique entre différents écosystèmes d’intérêt, de garantir la conservation de milieux naturels à long terme et de former des intervenants clés dans la promotion de comportements à adopter pour maintenir la biodiversité.
Région administrative : Montérégie
Organisme promoteur : Connexion Nature
Le mont Saint-Hilaire est le site de patrimoine naturel le plus important de la Montérégie. Première Réserve de biosphère reconnue par l’UNESCO au Canada, statut témoignant de son importance au point de vue écologique, il attire annuellement près de 400 000 randonneurs. La présence de ces très nombreux randonneurs, qui sillonnent un réseau d’environ 25 km de sentiers, ce qui explique que le site ait atteint sa capacité maximale d’accueil. Cet intérêt grandissant pour la pratique d’activités de plein air dans des milieux naturels représente un risque de dégradation pour les habitats fragiles qui composent ces milieux.
Le projet a pour objectif d’aménager des sentiers qui répondent à la demande et qui favorisent la protection des milieux naturels du piémont. En aménageant des infrastructures de qualité pour les amateurs de plein air, Connexion Nature s’assure du respect des sentiers et, donc, du milieu naturel dans lesquels ils se trouvent.
Attraits :
Région administrative : Gaspésie
Organisme promoteur : Conservation de la nature Canada
Le barachois de Malbaie est l’un des plus grands, et des plus intacts, écosystèmes de ce type au Québec. Les marais d’eau douce et d’eau salée qu’on y trouvent sont reconnus pour leur haute valeur écologique. Chaque année, des milliers de résidents et de touristes affluent sur le site en période estivale pour pratiquer diverses activités allant d’activités légères (la marche, le vélo, la pêche, la baignade, cueillette de petits fruits, etc.) à des activités plus invasives (camping sauvage et en VR, feu de camps, VTT, circulation automobile, etc.). La pratique non encadrée de ces activités est en forte augmentation depuis quelques années. Ce faisant, cela a détérioré, de manière importante, ce site et fragilisé les écosystèmes terrestres et riverains de la barre de sable ainsi que les écosystèmes aquatiques du barachois qui le jouxtent.
Le projet a pour objectif de favoriser un changement de vocation du site et des milieux naturels qui le composent afin de promouvoir des usages qui sont compatibles avec les objectifs de conservation. À terme, cela devrait contribuer à faire reconnaître la richesse écologique du site auprès de la population locale et touristique, à engendrer un sentiment de fierté et favoriser son appropriation par la communauté locale, à en assurer l’accès au public et à restaurer les milieux naturels dégradés.
Attraits :
Région administrative : Estrie
Organisme promoteur : Zoo de Granby
La friche du Centre de la nature de Farnham est un milieu d’une valeur écologique importante. En plus de contenir deux milieux humides, elle est entourée d’une érablière mature accompagnée principalement d’ormes et de cerisiers tardifs, qui, elle-même, se trouve dans le méandre de la rivière Yamaska. Plusieurs espèces fauniques à statut précaire y sont présentes, soit la tortue des bois, le martinet ramoneur, l’hirondelle rustique, le pioui de l’Est, la petite chauve-souris brune, le papillon monarque et, potentiellement, la couleuvre à collier. Au cours des 20 dernières années, la friche a été totalement dénaturée.
Le projet a pour objectif principal de restaurer la friche du Centre de la nature de Farnham afin de réhabiliter l’écosystème présent et rétablir ses fonctions écologiques afin de favoriser l’accroissement de sa biodiversité, tout en permettant aux usagers d’en apprécier les bienfaits.
Attraits :
Région administrative : Saguenay-Lac-Saint-Jean
Organisme promoteur : Organisme de bassin versant Lac-Saint-Jean
Le marais du lac au foin, situé dans la municipalité de Saint-Thomas-Didyme, abrite notamment l’engoulevent d’Amérique, le quiscale rouilleux, deux espèces susceptibles d’être désignées comme menacées ou vulnérables, de même que la sarcelle d’hiver, le fuligule à collier et l’hirondelle bicolore. Des observations de pygargue à tête blanche, une espèce désignée vulnérable ont également été rapportées sur ce site. Un belvédère, financé par Canards Illimités, permet d’observer la faune et la flore qui s’y trouve. Le sentier menant à cette infrastructure est toutefois désuet et nécessite des aménagements pour protéger le milieu naturel environnant et assurer sa pérennité.
Le marais du Rigolet, situé à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix, est reconnu comme habitat important pour plusieurs oiseaux de proie, dont le harfang des neiges. C’est également un habitat fréquenté par de nombreux canards et oiseaux migrateurs, tels que le harle couronné, le canard branchu et le grand harle. Ce milieu est très utilisé par la population locale et régionale pour y pratiquer de la randonnée, de la baignade et du vélo. Le piétinement, la présence de débris de nourriture et de feux de bois témoignent de cette fréquentation.
Le site de la pointe Ticouapé est un marais grandement utilisé par les chasseurs de sauvagine. L’indice de qualité des habitats du site, déterminé par les Objectifs de conservation des milieux humides et hydriques, est jugé comme très important. Or, la présence de véhicule tout-terrain sur le site cause une forte dégradation de ce milieu.
Le projet a pour objectif de protéger ces milieux naturels, qui font partie du parcours de la Route des milieux humides, et de conserver la biodiversité présente, notamment par la réalisation d’aménagements et la sensibilisation des usagés aux bonnes pratiques environnementales.
Attraits :
Région administrative : Capitale-Nationale
Organisme promoteur : Municipalité de Saint-Tite-des-Caps
D’une superficie de 1,74 ha, le marécage du Curé a été identifié comme étant un milieu humide d’intérêt par la MRC de La Côte-de-Beaupré. Ce milieu humide fait partie d’un complexe de milieux naturels dans lequel se trouvent également une tourbière boisée et une tourbière minérotrophe. Le terrain comprend également un boisé dominé par des résineux.
En a procédant à l’acquisition du marécage, la municipalité de Saint-Tite-des-Caps contribue à consolider un important corridor écologique faisant le lien entre les habitats riverains du lac Saint-Tite, le massif des Laurentides plus au Nord et le corridor des Caps qui s’étend vers l’est. En décidant de mettre en valeur le site à des fins récréatives légères et de sensibilisation, la municipalité proscrit, du même coup, tous les autres usages qui pourraient compromettre son intégrité et la richesse de sa biodiversité.
Le projet a pour objectif de garantir la conservation du site et le maintien de la biodiversité en lui conférant éventuellement un statut de protection légal.
Attraits :
Région administrative : Outaouais
Organisme promoteur : Fondation forêt Boucher
Située en milieu urbain, la forêt Boucher est fréquentée depuis des décennies par une multitude d’utilisateurs. Cependant, cet espace vert n’a jamais été aménagé pour tenir compte de la fragilité de ses écosystèmes et de la présence d’espèces à statut précaire. L’absence d’un réseau de sentiers formel et balisé fait en sorte que les utilisateurs dégradent les habitats et portent atteinte à l’intégrité des écosystèmes. De plus, la population des secteurs avoisinants la forêt Boucher est appelée à augmenter de façon importante au cours des prochaines années et, par le fait même, le nombre d’utilisateurs potentiels de la forêt. L’aménagement d’infrastructures limitant les impacts de la fréquentation sur le milieu naturel est donc une nécessité pour assurer la conservation des habitats et le maintien des populations fauniques.
L’objectif du projet est d’offrir aux utilisateurs du futur parc de la Forêt-Boucher un réseau de sentiers qui leur permettra de sillonner le territoire, tout en limitant les impacts de leurs activités sur les habitats des espèces présentes.
Attraits :
Région administrative : Chaudière-Appalaches
Organisme promoteur : ville de Montmagny
Le parc du Marais abrite une faune aviaire variée, incluant différentes espèces d’oiseaux aquatiques et semi-aquatiques : canards, bernaches et limicoles de toutes sortes. Les inventaires ont également permis d’identifier la présence de certaines espèces en péril, telles que l’arlequin plongeur, le hibou des marais, la buse à épaulettes, le faucon pèlerin, le petit blongios, le goglu des prés et l’hirondelle de rivage. Le site visé par le projet a été fortement anthropisé avec les années, principalement par le drainage des terres, le défrichage et l’agriculture.
Le projet a pour objectif de prolonger le sentier de l’Oie blanche dans le parc du Marais afin de mettre en valeur un milieu naturel d’intérêt et offrir un accès balisé et sécuritaire aux piétons. Les lieux d’observation et les panneaux d’interprétation sensibiliseront les visiteurs à la protection de cet écosystème et à la présence d’espèces en péril.
Attraits :
« Il est essentiel de sensibiliser la population à la conservation des milieux naturels et à la protection de la faune. Ces projets, en facilitant l’accès au public à des milieux d’exception, permettent d’atteindre cet objectif. »
Raphaël Dubé, gestionnaire de programmes
Fondation de la faune du Québec